« à quoi bon ? »

À Moscou, j’ai rencontré Andreï, qui fait partie de l’équipe de mon auberge de jeunesse. 

A l’évocation du mot « transsibérien », il a eu un petit sourire narquois. Et puis il m’a dit ça :

« C’est très français comme voyage. Je ne comprends pas bien pourquoi autant de Français veulent absolument faire ça, c’est très mystérieux. Moi, je ne l’ai jamais fait, je ne connais aucun Russe qui l’a fait. Parfois, les Russes vont jusqu’à Irkoutsk, mais en avion !

C’est courageux comme voyage, parce que tu verras, ça n’a rien de romantique ! Peut-être que c’est un peu romanesque… Moi je n’ai pas envie d’écrire ce roman de la Russie, non, je n’ai pas envie de traverser mon pays. A quoi bon ? »

C’est vrai, à quoi bon ? Je ne sais pas encore. 

Andreï, 27 ans, écrit à sa manière le roman de la Russie, il est engagé dans plusieurs combats pour les droits de l’Homme. Et il accueille les Français qui partent faire la traversée, comme un point de départ à l’aventure. 
PS : « Si tu écris sur moi, tu changes mon prénom ! J’ai toujours voulu m’appeler Andreï. »

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