La tête collée contre la vitre d’un train, il m’arrive de me demander combien de temps les souvenirs du paysage qui défile dureront. Il m’arrive de souhaiter ne jamais en oublier les détails, puis j’en oublie toujours les détails. Souvent, je sais que c’est la dernière fois que je le vois ainsi, ce paysage. Que la prochaine fois, il aura changé, ou qu’il n’y aura pas de prochaine fois.
J’en oublie toujours les détails, mais les sensations, les sentiments, les tiraillements restent intacts. La tête collée contre la vitre d’un train, je ne cesse de dire adieu aux paysages.