Le grand solo

Je suis déjà partie seule. Il y a un an environ, j’ai fait mes bagages pour le Mexique. J’avais besoin de vacances, il était temps de voir des baleines. Je suis allée me paumer à l’extrême ouest du pays, dans un morceau de désert que vient lécher le Pacifique.

Avant de partir, je me suis dit « si tu arrives à faire ça, tu pourras tout faire. » J’ai réussi.
Depuis, j’ai quitté mon boulot. J’ai quitté ma vie pour la renouveler. J’ai pris des billets pour la Russie.

Je pars seule. Je sais à peu près ce que ça veut dire. Etre face à soi-même, tout assumer soi-même, s’ennuyer de soi-même. Ne chercher que des questions, jamais de réponses.

Mais, cette fois, je ne connais pas la deuxième partie de la proposition « si tu arrives à faire ça, … ». Cette fois, je suis au bord du précipice, celui où il faudra sauter les bras écartés en priant pour que le parachute s’ouvre au bon moment.

Je ne sais pas prier. Mais le parachute s’ouvrira.
Voilà, c’est peut-être ça, « si tu arrives à faire ça, le parachute s’ouvrira ».

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