… Et à la fin

Où est le bout du monde ? Se compte-t-il en kilomètres, en heures d’avion, en temps de solitudes ? Hier soir, en observant un planisphère où seules les villes étaient représentées, j’ai vu la Terre comme une constellation. J’ai tracé le trajet du transsibérien parmi ces étoiles. J’ai vu, d’une certaine manière, le bout du monde, celui qui touche le ciel.

Je ne sais pas exactement où je vais, je ne sais pas à quoi ça ressemblera. Je sais que c’est loin, très loin. Je sais que « très loin » c’est relatif, que mon cerveau est encore incapable de conceptualiser les kilomètres à avaler.

Je sais que j’attends déjà la fin, avec l’assurance confuse que ça sera parfois trop long et que ça passera toujours trop vite. Je n’ai pas hâte que ça se termine, mais j’attends de voir, j’attends la surprise, j’attends les sentiments qu’on ressent à la descente du train. J’attends la fin, sans point final.

J’attends la fin, parce je sais qu’après tout commence.

 

*Le titre de ce post est directement inspiré de … Et à la fin était le bang, une pièce de René de Obaldia, dont le sujet n’a rien à voir avec le bout du monde mais questionne, en un sens, le retour au monde.

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